Une fondation pour bâtir l’avenir des enfants

Dans un monde agité par les conflits, les catastrophes naturelles et une précarité grandissante, les enfants sont les premiers touchés. Plus de 244 millions d’enfants ne sont pas scolarisés, selon les derniers chiffres internationaux. En 2005 déjà, UNICEF estimait que plus de 100 millions d’enfants vivaient dans la rue — un chiffre sans doute bien plus élevé aujourd’hui. Sans accès à l’éducation, aux soins ou à la protection, ces enfants sont les grands oubliés des systèmes sociaux.

Face à ce constat alarmant, la FAAI agit pour les enfants les plus vulnérables, en privilégiant l’éducation et l’intégration sociale et professionnelle, en collaboration avec des partenaires locaux. Créée en 2013, cette fondation, reconnue d’utilité publique, est l’extension internationale d’un acteur engagé depuis plus de 160 ans en faveur de la jeunesse en difficulté : la Fondation Apprentis d’Auteuil.

La FAAI intervient dans 12 pays à ressources limitées, en s’appuyant sur quatre leviers complémentaires : la protection de l’enfance et l’éducation, la formation et l’insertion professionnelle, l’accompagnement des familles et un plaidoyer international fort en faveur des droits de l’enfant. Valorisant la co-construction, l’action de la fondation suit une logique claire : agir en profondeur, dans la durée et au plus près des réalités locales pour faciliter le renforcement des capacités et le partage de bonnes pratiques.

« On ne fait rien seuls. Notre force, ce sont nos partenaires terrain, qui connaissent mieux que quiconque les besoins des enfants dans leur pays », souligne Bénédicte Pansier,sa Secrétaire générale.

En 2024, la FAAI a soutenu près de 20 projets — du Maroc au Cambodge, en passant par le Sénégal, Madagascar, la République Démocratique du Congo (RDC) ou encore le Liban. Aux côtés de ses partenaires et grâce au soutien de ses donateurs, la FAAI accompagne les enfants et les jeunes depuis la rue jusqu’à leur réinsertion complète (familiale, sociale et professionnelle), avec comme fil conducteur la sensibilisation des familles, des communautés et des enfants aux droits fondamentaux.

Dans son dernier rapport d’activité, la fondation donne la parole à plusieurs jeunes soutenus. Au Liban, Mary, une adolescente, raconte : « Avant, Je pensais que le sport était réservé aux hommes, Maintenant, j’ai appris que les femmes sont les égales de l’homme et j’adore m’entraîner. ». Au Mali, un ancien enfant en situation de rue témoigne lui aussi : « Ma formation m’a permis d’avoir un certificat en électricité photovoltaïque et d’intégrer le monde du travail ».

Autant d’histoires qui illustrent l’impact concret de la fondation. Chaque jeune soutenu, chaque projet consolidé, est une victoire.

Le choix de Genève s’est imposé naturellement pour la FAAI. Capitale mondiale des droits humains et siège de nombreuses organisations internationales actives dans la défense des droits humains, la ville offre un cadre idéal pour faire avancer les droits des enfants au niveau global. La FAAI y intervient régulièrement, notamment auprès de deux organes des nations unies : le Conseil des droits de l’homme et du Comité des droits de l’enfant.

Et c’est au BIRD à Vernier que la Fondation a trouvé un cadre cohérent avec sa mission ainsi que l’opportunité de développer son programme d’insertion professionnelle au niveau local. À Genève, 900 à 1000 jeunes sont en décrochage scolaire chaque année, les exposant à un risque quatre fois plus élevé de chômage et de précarité. La FAAI a ainsi lancé le BIRDHOUSE, un restaurant d’insertion professionnelle composée de trois espaces de restauration au cœur du BIRD. Ce lieu accueille chaque année une quinzaine de jeunes en situation de décrochage scolaire, qui y suivent une formation duale complète dans les métiers de la restauration.

Encadrés par des professionnels bienveillants, ils bénéficient d’un apprentissage diplômant (CFC ou AFP), et servent chaque jour entre 300 et 350 couverts— preuve que l’impact social peut rimer avec exigence et qualité. 

Alors que la Convention internationale des droits de l’enfant vient de fêter ses 35 ans, la FAAI reste plus mobilisée que jamais. Son ambition : outiller les jeunes pour qu’ils deviennent actrices et acteurs de leur avenir, en Suisse comme ailleurs.

Dans un monde où l’urgence devient permanente, la fondation fait le choix de la stabilité et d’un travail en profondeur. Elle incarne l’idée qu’un autre futur est possible — un avenir où aucun enfant ne sera laissé de côté, un avenir ou chaque enfant, sans exception, pourra s’épanouir pleinement et exprimer tout son potentiel.